I.- La saisie conservatoire
Sur présentation soit de l'autorisation du juge ou d'un titre (par exemple lettre de change acceptée et impayée, chèque impayé, loyer impayé, acte notarié) une saisie conservatoire peut être pratiquée par l'huissier sur tous les biens mobiliers, corporels ou incorporels (compte bancaires, valeurs mobiliers, parts sociales), appartenant au débiteur même s'ils sont détenus par un tiers.
Ceci va rendre les biens conservatoirement saisis indisponibles, c'est-à-dire que le débiteur ne peut plus les vendre.
En cas de saisie sur un compte bancaire les fonds sont bloqués.
Ultérieurement, le saisissant impayé, lorsqu'il disposera d'un titre exécutoire (par exemple d'un jugement), va demander la conversion de la saisie conservatoire en saisie exécutoire ou saisie attribution
L'huissier de justice peut saisir tous les biens mobiliers qui appartiennent au débiteur, que ces biens soient détenus par le débiteur lui-même ou par un tiers
Exemple : l'huissier peut saisir des œuvres d'art, des actions ou titre, un véhicule, un compte bancaire, etc.
Il peut également être sollicité auprès du Juge un enlèvement immédiat des biens avec mise sous séquestre
II.- Les sûretés judiciaires
Celles-ci peuvent être constituées sur :
- un immeuble.
Il s’agit de l’inscription d’une hypothèque provisoire
- un fonds de commerce.
Il s'agit de l'inscription provisoire du nantissement sur fonds de commerce.
- des parts sociales ou des valeurs mobilières.
Il s'agit du nantissement de ces parts ou de ces valeurs.
Les biens frappés d'une sûreté judiciaire peuvent être vendus, mais le créancier inscrit dispose de droits sur le prix.
Ces publicités provisoires doivent ensuite être confirmées par des publicités définitives (ceci suppose que le créancier ait obtenu un titre exécutoire passé en force de chose jugée).
Important : Les effets de l'inscription définitive rétroagissent au jour de l'inscription provisoire et préservent ainsi un bon rang.